L’exaspération du Service de Santé au travail de Narbonne

Les salariés du service de santé au travail de Narbonne, dans leur quasi totalité, ont suivi une grève surprise hier après-midi. Ils s’insurgent « contre le sabotage de leur service ». Et affichent leur exaspération.

La venue, hier en début d’après-midi, de l’inspectrice du travail à l’antenne du SIST (Service interentreprises de santé au travail) de la Chambre de commerce, a déclenché un mouvement d’humeur des salariés « indignés ». Ces salariés, qui sont une trentaine répartis sur les quatre centres existants, se sont mis « en grève surprise pour réussir à enfin se faire entendre, de l’inspection du travail et des médecins inspecteurs régionaux du travail ». Ils évoquent « le sabotage de leur service totalement orchestré et piloté par un très petit nombre de médecins, un groupuscule ». Ils n’hésitent pas à dire : « Les attitudes intransigeantes de ce petit nombre de médecins envers l’ensemble du personnel, leurs plaintes incessantes sur leurs (soi-disant) mauvaises conditions de travail, sont responsables de dysfonctionnements sévères du service ».

« Volonté d’atteindre la direction »

Les salariés du SIST vont plus loin : « Il est évident qu’il existe une volonté manifeste, de la part de ces quelques médecins, d’atteindre la direction. Mais cela ne changera rien à la situation actuelle ! ». Et de clamer, à travers leur action d’hier assortie de propos écrits et transmis en haut lieu : « Ce communiqué nous permet de réaffirmer notre soutien à l’ensemble de notre direction ».

L’action symbolique de quelques heures organisée par des salariés particulièrement « exaspérés », a également permis d’exprimer un souhait urgent : « Nous voulons qu’au plus vite, notre service retrouve toute sa sérénité, et que nous puissions remplir notre mission vis-à-vis des salariés et des employeurs ». L’inspectrice du travail a pris note des revendications et a pu aussi mesurer l’impatience d’une majorité de salariés du SIST, peu habitués à manifester de la sorte, mais visiblement poussés à bout…

J.P.C

L’INDEPENDANT.com

Edition du 23 02 2011