Dernière minute (15 septembre)
Le programme définitif est accessible à partir du lien suivant :
Colloque Manager la Santé au travail par temps de crise : programme définitif
C’est le 18 septembre 2012 que se tiendra, à la Maison de la Chimie, la deuxième édition de Regards croisés sur la Santé au travail, Colloque organisé par epHYGIE.
Son thème : Manager la Santé au travail par temps de crise
Vous trouverez ci-dessous les explications détaillées concernant le choix du thème. Seront données ultérieurement toutes autres informations utiles relatives à cette manifestation qui, nous n’en doutons pas, intéressera tous ceux que préoccupe l’évolution de la Santé au travail alors que se met en place la réforme du système, dans un contexte de crise sans précédent.
GP
Préambule
Qu’on parle de crise économique ou de crise financière, plus que jamais depuis le milieu des années 70, la « Crise » occupe le premier plan de l’actualité.
Le champ de la Santé n’est pas épargné, comme le prouvent les graves difficultés que connaissent les systèmes de Santé dans tous les pays développés.
Qu’en est-il de la Santé au travail ? Tenue à l’écart, en France, du champ dit de la « Santé publique », elle a globalement « échappé » aux politiques de restrictions budgétaires conduites par les Pouvoirs publics pour juguler les déficits abyssaux qui symbolisent la crise de notre système de Santé, crise qu’illustrent parfaitement les récents débats autour des heures supplémentaires non rémunérées dans le secteur hospitalier.
Ce n’est en fait que depuis la loi Kouchner du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé que les relations Santé au travail/Santé publique se sont développées ; le Plan Santé Travail 2005-2009 porte témoignage de cette évolution au même titre que la place accordée aux Agences Régionales de Santé (ARS) dans la loi du 20 juillet 2011 réformant la Médecine du travail.
Pour autant, quand on met en relation le Management de la Santé au travail et la « Crise », cette dernière représente une réalité qui va bien au-delà des seules dimensions économique, financière, comptable ou de gestion, en raison de la complexité des liens qui unissent les activités de production, leurs effets possibles en termes de Santé au travail et les approches, techniques et humaines, permettant de les prévenir, approches nécessairement pluridisciplinaires qui peuvent être propres à l’Entreprise (Management) ou venir de l’extérieur (Réglementation et Normalisation), et dont l’efficacité sur le terrain dépend pour l’essentiel de la justesse et de la rigueur de leur combinaison.
Crise et Santé au travail : des relations complexes
Manager la Santé au travail, une nécessité accentuée par la Crise…
Un « effet crise » existe bel et bien pour la Santé au travail, les difficultés que connaissent la plupart des Entreprises ayant des conséquences, directes et indirectes, en termes de Santé physique et mentale pour leurs salariés, certains étant particulièrement exposés en raison notamment du handicap dont ils souffrent, de leur âge, de leur qualification, ou, dit autrement, du fait qu’ils ne sont pas assez productifs et/ou coûtent trop cher.
A cette conséquence, quasi mécanique et inéluctable, de la Crise actuelle, sans précédent depuis les années 1930, s’ajoutent celles de la politique de nombreuses Entreprises, préoccupées non seulement, à juste titre, par leur compétitivité, leur rentabilité, leur croissance, conditions de leur survie, mais encore, ce que la population admet de plus en plus mal, par leurs résultats financiers. Au risque de donner parfois le sentiment d’accorder la priorité à la protection des dividendes d’actionnaires « avides, cupides et irresponsables », aux dépens de la défense de leurs intérêts propres et de ceux de leurs Salariés, dans une logique du court terme qui revient à traiter la Santé au travail comme une simple variable d’ajustement alors qu’elle est assurément un de leurs atouts majeurs.
Poser en ces termes la question des relations entre « Crise » et Santé au travail revient à s’interroger sur les conséquences, en termes de Santé, des choix stratégiques des Entreprises, en matière d’Organisation du travail et de Management tout particulièrement.
De fait, considérer la Santé au travail comme un élément essentiel à la bonne Santé de l’Entreprise, parce qu’elle en est un des leviers majeurs, c’est accorder au « Management de la Santé au travail » la place essentielle qui devrait être la sienne, a fortiori en période de crise ; c’est également être, il ne faut pas le cacher, en contradiction totale avec certaines politiques actuelles qui, au lieu d’aider à construire l’Economie de la Santé au travail, dans une logique de soutien aux salariés et aux Entreprises les plus fragiles, tendent à faire l’économie de la Santé au travail et amplifient ainsi les effets de la Crise à moyen et à long terme…
Et que la crise interne du système ne peut qu’accentuer encore…
Une autre question se pose : en plus de l’ « effet Crise » évoqué précédemment, la Santé au travail, au sens institutionnel, ne souffre-t-elle pas de problèmes spécifiques ? Ainsi, la transposition de la Directive du 12 juin 1989 date pour l’essentiel de la loi du 31 décembre 1991, de la loi de Modernisation sociale du 17 janvier 2002 et du décret du 28 juillet 2004. Le système devrait donc être « stabilisé » depuis de longues années ; or, ce n’est qu’aujourd’hui, avec la loi du 20 juillet 2011 et les textes d’application publiés au JO du 31 janvier 2012, que vient de s’achever ( ?) la réforme de la Santé au travail…
Il est vrai que cette période, longue de plus de 20 ans, a été marquée par un texte majeur, le Plan Santé Travail 2005/2009 (suivi du PST 2010/2014), qui a manifestement dérouté nombre d’acteurs et de bénéficiaires de la Santé au travail et « perturbé » l’évolution du système en révolutionnant l’approche de la Santé au travail, désormais indissociable de la Santé publique et de la Santé environnementale (l’InVS et l’ANSES en témoignent).
Elle a aussi (et probablement surtout) souffert de multiples obstacles liés au conservatisme, à la passivité, voire à l’hostilité de tous ceux pour qui l’essentiel est, par-dessus tout, que rien ne change.
Du coup, les progrès de « la Santé au travail à la française » n’ayant pas été ce qu’ils auraient dû être, tant en termes de rythme que de contenu, on se trouve aujourd’hui face à des difficultés d’ordre « systémique ». Le retard accumulé dans l’adaptation du système aux réalités d’aujourd’hui est ainsi à l’origine d’une « crise » interne dont le refus de plusieurs Organisations de le remettre à plat en vue de sa refondation, ainsi que les multiples péripéties qui ont accompagné l’adoption de la loi du 20 juillet 2011, sont les stigmates.
Les incidents à répétition et les débats souvent insuffisants entre professionnels, acteurs et responsables politiques qui ont accompagné la genèse de la Loi du 20 juillet 2011 réformant la Santé au travail démontrent que l’Institution « Santé au travail » est victime à tout le moins d’une crise de confiance, voire d’une crise d’identité, qui nécessite, avec le développement d’un Management de la Santé au travail aussi proche que possible du terrain, de compléter un cadre légal et réglementaire qui n’a pas été conçu pour affronter la crise.
Pourquoi ce Thème ?
L’objet du Colloque est de replacer la Santé au travail dans le contexte actuel de crise et de s’interroger sur les meilleures voies possibles pour préserver ou défendre les intérêts des Salariés, des Entreprises et de la Collectivité dans son ensemble, à travers un mode de Management adapté précisément à une situation de crise.
Quelle que soit son origine, le fait qu’un nombre croissant de salariés puissent souffrir d’une dégradation de leur Santé du fait du travail conduit à s’interroger sur la pertinence d’un Management qui prendrait uniquement en compte la dimension économique de l’activité des Entreprises, sous la forme d’un allègement de leurs charges.
En n’accordant pas de place (ou en accordant une place insuffisante) à la Santé de l’Homme au travail, un tel Management ne risque-t-il pas d’avoir notamment pour effets une dégradation des conditions de travail, la multiplication des accidents du travail et des maladies professionnelles, et, plus généralement, la « mise sur la touche » d’un nombre croissant de personnes jugées trop peu performantes et/ou trop coûteuses ? Le fait de les précipiter dans l’inactivité ne risque-t-il pas, à long terme, de coûter beaucoup plus cher, sur tous les plans, que leur maintien en activité?
Ne doit-on pas aller jusqu’à faire d’un « Management responsable de la Santé au travail par temps de crise » une priorité, choix d’autant plus ambitieux que la Crise conduit «naturellement» à un choix exactement inverse ?
Une approche transdisciplinaire au service d’une vision humaniste de la Société
Ce sont ces questions et bien d’autres encore, qui conduisent à mettre au premier plan des valeurs telles que la confiance, le respect, le partage, la générosité, la solidarité, l’esprit d’équipe…, sans porter atteinte aux exigences économiques qui pèsent sur les Entreprises, que nous souhaitons aborder pendant le Colloque.
Comme pour la première Edition de « Regards croisés sur la Santé au travail », tenue le 29 novembre 2011, notre objectif est d’ouvrir au maximum les « possibilités de conversation » entre intervenants et participants, dans une logique transdisciplinaire, et d’éviter que la réflexion ne s’enlise en la limitant aux seuls « spécialistes » de la Santé au travail.
Le choix des intervenants, que nous communiquerons dès que nous nous serons assurés de leur participation, sera à la hauteur de l’importance du thème de la Journée et reflètera l’esprit auquel nous sommes attachés, « novateur et impertinent, résolument libre, dégagé de toute pression idéologique ou partisane, expression de l’ouverture à la diversité sans laquelle aucun progrès n’est envisageable ».
Gabriel Paillereau
Copyright epHYGIE janvier 2012
Tous droits réservés
Pré-Programme de la Journée (susceptible d’être modifié et complété d’ici au 18 septembre)
Le programme définitif sera communiqué ultérieurement, sur la base du principe éprouvé avec succès lors du premier Colloque « Regards croisés sur la Santé au travail », le 29 novembre 2011, à savoir que chacun des intervenants disposera de 45 minutes pour exposer sa vision en fonction de la spécialité qui est la sienne : ainsi, pour m’en tenir à deux exemples, le Professeur William Dab, Titulaire de la Chaire HSE du CNAM, ancien Directeur Général de la Santé, spécialiste de Santé publique, s’interrogera sur la « solubilité » de la Santé dans la crise, et le Professeur Marc Véricel, Doyen de la Faculté de Droit de Saint-Etienne et responsable des questions de Santé au travail aux Editions Dalloz, traitera de l’adaptation (ou non) du Droit à une situation de crise…
Le but recherché est de croiser les regards sur la Santé au travail de spécialistes appartenant à des disciplines variées, et, à partir de débats ouverts avec les participants, d’essayer de dégager des pistes d’action, comme celles qu’expérimente aujourd’hui avec succès Vincent Baud, autre intervenant du Colloque, auprès des Entreprises qui l’ont chargé de les aider à affronter une crise qui menace de les submerger.
Matin
- 8 H 00 à 8 H 45 : accueil des participants
- 8 H 45 à 9 H 00 : Introduction GP
- 9 H 00 à 9 H 45 : Intervention n°1
- 9 H 45 à 10 H 30 : Intervention n° 2
- 10 H 30 à 11 H 00 : Pause
- 11 H 00 à 11 H 45 : Intervention n°3
- 11 H 45 à 12 H 30 : Intervention n° 4
- 12 H 30 à 14 h 00 : déjeuner sur place
Après-midi
- 14 H 00 à 14 H 45 : Intervention n° 5
- 14 H 45 à 15 H 30 : Intervention n° 6
- 15 H 30 à 17 H 30 : échanges avec les participants animés FD et GP
- 17 H 30 à 18 H 00 : Conclusions.
Public visé
La deuxième édition de « Regards croisés sur la Santé au travail », « Manager la Santé au travail par temps de crise », est destinée aux acteurs et bénéficiaires de la Santé au travail, employeurs et salariés, chercheurs et hommes de terrain, qui croient aux vertus d’une Société plaçant l’Homme au cœur de ses préoccupations.
Tarifs
Le prix de la Journée, incluant les pauses, le déjeuner et les documents remis aux participants, est de 480,00 euros hors taxes par personne (574,08 euros TTC, TVA à 19,6 % incluse) .
Pour télécharger le Bulletin d’inscription, cliquer ici..
Contacts pour toute demande d’information relative au Colloque et pour toute pré-inscription :
Téléphone : 06 31 58 02 73
Courriel : contact@ephygie.com
Courrier : epHYGIE
Colloque « Regards croisés »
17 rue du Languedoc
31000 – Toulouse
Bonjour
Je vous prie de trouver ci-dessous pour information le lien avec une conférence que j’ai réalisée dans le cadre du Salon Préventica de Bordeaux. http://www.intefp-sstfp.travail.gouv.fr/docs.asp?rub=2201
Les questions que vous soulevez existent également dans la fonction publique même si elles sont moins connues.
Bien cordialement Max Masse
Je suis tout à fait d’accord avec vous. Les pré-inscriptions pour le Colloque du mois de septembre qui m’ont été adressées par des Médecins de Prévention portent témoignage d’une situation effectivement moins connue, mais tout aussi « tendue » que pour la Médecine du travail du Secteur privé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je m’efforce aujourd’hui de prendre contact avec divers interlocuteurs ayant en charge la Médecine de Prévention dans les Fonctions publiques, Territoriale et d’Etat.