Allez savoir pourquoi, alors que j’attendais avec consternation devant mon téléviseur que fût confirmée la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier Ministre, mon esprit m’a irrésistiblement conduit à Barbe-Bleue, le conte bien connu de Charles Perrault :
- « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
- « Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie. »
Il n’y avait en réalité aucun suspense, la Com’ élyséenne ayant soigneusement orchestré la fuite de l’information quelques heures auparavant.
Sœur Anne n’avait donc rien de neuf à nous apprendre.
Et ce, contrairement au soleil qui poudroie et à la poudre elle-même, révélatrice implacable de ce que sont le Macronisme et ses effets dévastateurs.
Annoncée par les médias, tous pressés de donner la nouvelle en premier, la promotion de Bébé Macron à la tête du Gouvernement s’était répandue comme une traînée de poudre. Pensait-on vraiment en haut lieu nous éblouir en nous jetant de la poudre aux yeux ? En nous vantant les vertus incomparables de ce qui n’était en fait que de la poudre de perlimpinpin…
C’était négliger le fait que l’information sentait la poudre, qu’elle risquait même de mettre le feu aux poudres, et, pire encore, de faire parler la poudre.
Sans doute l’idée venait-elle d’un Conseiller ayant abusé de la poudre…
Comment imaginer en effet qu’à la veille d’élections d’importance, ce faux scoop pourrait éviter à la minorité présidentielle de mordre la poudre, voire même de tomber en poudre. De nombreux électeurs ne prendraient-ils pas la poudre d’escampette ?
Tout bien réfléchi, pareille trouvaille ne pouvait pas provenir d’un être vif comme la poudre mais bel et bien d’un fils de Com’ n’ayant pas, de toute évidence, inventé la poudre, et tirant de ce fait sa poudre aux moineaux…
A moins que, pour être en phase avec la réalité profonde d’un ancien régime finissant, ce ne fût celle d’un page ou d’un courtisan à la perruque poudrée, au visage agrémenté d’un œil de poudre…
Conclusion de ce non-événement : le soleil qui poudroie pourrait bien être un soleil qui foudroie.
A toutes fins utiles, veillons à tenir notre poudre au sec !
Gabriel Paillereau
Copyright epHYGIE 16 janvier 2024
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