Alors que, logiquement, la négociation sur la qualité de vie au travail devrait reprendre bientôt, divers articles et interventions publiés ces derniers jours méritent une attention particulière :
C’est le cas de l’interview de Jean-Pierre Brun, Professeur à l’Université Laval (Canada) et Consultant-associé du Cabinet Empreinte Humaine (Paris), Regard international sur la qualité de vie au travail et la prévention des risques psychosociaux au travail, publiée sur le site http://lecercle.lesechos.fr/. On y trouve des informations fort intéressantes sur les approches développées en Norvège, au Royaume-Uni, au Canada et aux Etats-Unis.
L’interview donnée à Ouest-France par le nouveau « patron » de la CFDT, Laurent Berger défend l’accord sur le marché du travail, ne manque pas d’intérêt elle non plus dans la mesure où il y défend l’accord qui vient d’être signé sur le marché du travail, et, en réponse à la question du journaliste (La CFDT reste vigilante pour la suite ?), conclut ainsi :
« Absolument. Nous exigeons que l’équilibre de l’accord soit respecté. Le débat parlementaire va avoir lieu mais nous voulons être associés à la transposition législative du texte. Par ailleurs, sans attendre la prochaine conférence sociale de juillet, la négociation sur la qualité de vie au travail est déjà ouverte. Comme le financement des retraites, c’est, pour nous, un dossier prioritaire. Et nous plaiderons pour un rôle des représentants du personnel plus fort dans l’organisation du travail. »
On saura dans les prochains jours si la qualité de vie au travail sortira gagnante des discussions passées et à venir. C’est, rappelons-le, un enjeu majeur, et, comme je l’ai écrit dans un précédent article, Santé au travail : après le Marché du travail, la Qualité de Vie au travail bénéficiera-t-elle aussi d’un accord « historique » ?, où était rapportés les propos du Premier Ministre, « c’est à l’aune du déroulement de cette nouvelle négociation et des décisions auxquelles elle aboutira que l’on sera vraiment en mesure de porter un jugement sur l’Accord de la semaine dernière ».
Or, sur ces négociations, les positions sont assez partagées si l’on se fie à l’article de Laurent Mauduit publié sur le site de la revue Marianne, Flexibilité du travail : un accord Canada Dry, à celui de la Fondation Copernic, Un accord « donnant-perdant » pour les salariés, ou encore au contenu de l’émission de France Info, Qualité de la vie au travail : l’autre négociation à suivre, qui donne la position d’Hervé Lanouzière, nouveau Directeur Général de l’ANACT.
On retiendra également l’article publié sur le site du quotidien Le Monde, http://www.lemonde.fr/, Avancées et limites de l’accord sur l’emploi : ni « coûteux » ni « rigide », le travail est d’abord un facteur de compétitivité, dont la conclusion est on ne peut plus claire :
« Mettre le travail au coeur du débat sur la compétitivité et l’emploi et donner la parole à tous les acteurs concernés devient une urgence autant économique que d’utilité publique !
La reprise attendue de la négociation sur « la qualité de vie au travail » entre les partenaires sociaux se doit d’être au rendez-vous de cette exigence. »
La « guerre psychologique » vient de commencer…
Gabriel Paillereau
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