Juste après le Groupement « Sauvons La Médecine du Travail », c’est au tour de la CFE-CGC de s’exprimer sur la réforme du système. Elle le fait en termes peu « diplomatiques », à la mesure de ce qu’elle estime être de la « mauvaise volonté » de la part des Pouvoirs Publics :
« Le manque de temps consacré à la Santé au travail est connu depuis longtemps. Les raisons en sont simples : le Médecin du travail, qui connaît les salariés et qui critique les conditions de travail, est d’une indépendance professionnelle gênante qu’on tente de brider. »
Reproche principal ? Ne pas avoir mis en place le formation destinée à faire face à la pénurie de Médecins du travail :
« Cela permettait de compenser la pénurie organisée des Médecins du travail en faisant appel aux autres Médecins engagés dans les Services de Santé au travail et formés en parallèle. »
Le coupable ? L’Etat, puisque « le Ministère du Travail n’organise pas la mise en place de la loi par ses services déconcentrés et laisse fonctionner des gestions hasardeuses. Pire encore, l’État, par ses circulaires, rend l’insertion des Médecins plus difficile. Quand on veut tuer son chien… »
La conclusion de la CFE-CGC est sans appel :
« La CFE-CGC n’accepte pas de voir la Médecine du travail s’effilocher au détriment des salariés, sans réagir. Elle exige que la loi soit appliquée avec l’appui du Ministère dans les services de santé au travail mais également dans les universités : n’en ont-elles pas le devoir ?
Sinon, il resterait à organiser des charters pour inciter les étudiants en médecine à aller en Roumanie ou à s’adresser aux centres portugais Fernando-Pessoa de Toulon et de Béziers qui permettent de faire des médecins selon la loi portugaise sur le territoire français pour contourner l’impéritie des responsables français. »
La balle est dans le camp du Ministère du travail…
Gabriel Paillereau
Copyright epHYGIE mars 2013
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