Pourquoi et comment évaluer les actions de prévention en Médecine et Santé au travail, 28 novembre 2013, Bobigny

Programme d’une grande actualité pour la 12ème journée de pathologies professionnelles de la Seine-Saint-Denis, organisée par l’Unité de Pathologies Professionnelles et Environnementales le 28 novembre, à Bobigny, qui aura pour thème « Pourquoi et comment évaluer les actions de prévention en médecine et santé au travail ? ».

On trouvera ci-dessous le texte de présentation accompagnant le programme de cette journée :

La loi du 20 juillet 2011 qui réforme la santé au travail modifie profondément l’organisation et le fonctionnement de la prévention des risques professionnels. Elle impose aux Services Interentreprises de Santé au Travail (SIST) une gestion par objectif. Ce qui relevait auparavant d’obligations réglementaires doit être maintenant précisé dans des contrats pluriannuels d’objectifs. L’ensemble des missions dévolues aux SIST est concerné, et, parmi elles, les actions médicales de prévention des risques professionnels. Les articles D. 4622-45 et 46, en imposant de définir les modalités « d’évaluation des résultats, à l’aide d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs », ouvre pour les médecins concernés un domaine nouveau. Jusqu’à présent, l’évaluation ne relevait que du bilan annuel du médecin du travail, transmis au ministère du travail, où figure l’indication de réalisation des actes réglementairement prescrits, ainsi que de sa présentation aux instances chargées du contrôle social (CE, CHSCT, commission de contrôle).

Les méthodes et moyens d’évaluation des actions de prévention médicales ont été développés essentiellement en santé publique. Ce sont des acquis qui, bien que non transposables tels quels en médecine et santé au travail, sont à considérer. Ils vérifient le principe constant d’un lien
indissociable entre évaluation et action. Ainsi une évaluation ne peut être conçue qu’en rapport avec une action et non pour caractériser une situation. Une intervention en entreprise sur des questions de santé, même si elle est simple et limitée, peut avoir des conséquences multiples directes et indirectes. Ces effets ne peuvent pas être appréciés par des données purement quantitatives. L’évaluation suppose la disponibilité de données dont la significativité et la validité sont suffisantes. Or ces deux caractères sont relatifs au contexte, à l’objet, au sujet et à la durée de l’action et surtout à sa finalité.

L’entreprise est un milieu ni stable, ni inerte. Elle est l’objet d’enjeux contradictoires, multiples, tant collectifs qu’individuels. Le sujet de la santé (de soi ou des autres) est par nature teinté d’une grande subjectivité. Finalement, chacun dans l’entreprise peut avoir sa vision de l’évaluation d’une action de prévention médicale. Le corpus théorique et pratique de connaissances et de savoir-faire, pour l’étude médicale des conséquences sur la santé du travail humain dont nous disposons aujourd’hui, doit maintenant s’enrichir d’un domaine d’évaluation propre.

Gabriel Paillereau
Copyright epHYGIE 14 novembre 2013
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Les inscriptions se font de préférence par courriel (uppe.avicenne@avc.aphp.fr), par fax (01.48.95.50.37) ou par courrier postal. Vous recevrez une confirmation de votre inscription par courriel.

Les inscriptions sur place seront possibles, mais pour faciliter la préparation matérielle de la journée, il est préférable de s’inscrire préalablement.

Unité de Pathologies Professionnelles et Environnementales :

 

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