Prônant une « culture de la tolérance zéro à l’égard des risques au travail » dans le cadre du 20ème Congrès triennal mondial sur la sécurité et la santé au travail, co-organisé par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS) et accueilli cette année par l’Assurance sociale allemande des accidents du travail et des maladies professionnelles (DGUV), Guy Ryder, Directeur Général de l’OIT, a tenu un discours « de combat » qui ne peut que renforcer nos convictions en faveur de la Prévention des risques professionnels et de la Santé/Sécurité au travail.
Deux statistiques « choc » illustrent son propos au niveau mondial :
- 2 800 milliards de dollars : niveau annuel des coûts directs et indirects des maladies et accidents liés au travail évalué par l’OIT ;
- 2,3 millions : nombre de travailleurs qui meurent chaque année d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.
Comme il le souligne, « le travail fait davantage de victimes que la guerre à travers le monde ».
Nous devrions tous avoir à l’esprit cette dernière statistique, effroyable, lorsque nous évoquons les risques professionnels, sans évidemment perdre de vue que des différences considérables existent entre pays, en fonction essentiellement de leur degré de développement, et, partant, de l’ancienneté et du degré de leur engagement au service de la prévention. L’Europe n’est pas l’Asie et la France n’est pas le Bangla-Desh.
Cette observation de bon sens mérite néanmoins d’être nuancée : il est essentiel en effet de veiller à ce que la situation « favorable » dont bénéficient les Pays développés (dont la France) n’incite pas ces derniers, la lutte contre la crise économique pouvant servir de prétexte, à « baisser la garde » en la matière.
Gabriel Paillereau
Copyright epHYGIE 28 août 2014
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