A découvrir, sur le site de l’Andeva, un long article sur l’arrêt de l’extraction de l’amiante au Québec et les suites envisageables à moyen et long terme :
Après plus d’un siècle d’exploitation, les mines d’amiante du Québec sont aujourd’hui définitivement fermées. Une sombre page de l’histoire du Canada est en train de se refermer. Sombre, car le Canada a non seulement été pendant trois-quarts de siècle le plus gros producteur d’amiante et empoisonneur de la planète, mais les industriels canadiens, relayés depuis trente ans par les autorités canadiennes, ont été les principaux artisans de la propagande mensongère et meurtrière concernant l’amiante. Cette propagande aura permis au Canada de vendre environ 60 millions de tonnes d’amiante, aura causé plusieurs millions de morts et continue à se répandre dans le monde.
Une fermeture qui met un terme à une exploitation aux conséquences sanitaires effroyables mais l’histoire ne s’arrête pas vraiment là puisque, selon l’Andeva :
« Le Québec et le Canada doivent maintenant interdire l’amiante et accepter d’indemniser les victimes », et, si « un grand pas a été franchi, les gouvernements québécois et canadien doivent maintenant compléter leur revirement au profit de la morale et de la santé publique et faire trois choses urgentes vis-à-vis de leurs citoyens :
- édicter une loi interdisant l’extraction, l’utilisation et le commerce de l’amiante ;
- lancer un programme social au bénéfice des travailleurs des mines d’Asbestos et Thetford et un programme économique de diversification pour la région ;
- mettre en place un système équitable d’indemnisation des victimes de l’amiante professionnelles et environnementales. »
De plus, toujours selon l’Andeva :
« Les gouvernements du Québec et du Canada ne peuvent pas oublier leur responsabilité vis-à-vis du monde entier et tout particulièrement vis-à-vis des pays en développement. Ils doivent maintenant faire leur mea culpa, révéler au monde l’étendue de la fraude concernant l’amiante et adopter une position offensive de promotion de la santé publique. Le premier pas doit être non seulement de cesser de s’opposer à l’inscription de l’amiante chrysotile en sabotant la convention de Rotterdam mais d’imposer cette inscription lors de la prochaine convention, en avril 2013. L’étape suivante devra être la promotion de l’interdiction mondiale de l’amiante et la reconnaissance de la dette envers les pays que le Canada a empoisonnés avec son amiante. »
Le chemin qui reste à parcourir apparaît d’autant plus long et parsemé d’obstacles que « Bernard Coulombe, qui travaille pour Jeffrey Mine depuis 43 ans, croit toujours à l’avenir du chrysotile […] et se dit convaincu que le gouvernement ne bannira pas l’amiante. D’où la nécessité, selon lui, de protéger la ressource qui se trouve encore dans le sous-sol, car, dans 10 ans, la mentalité sur le chrysotile pourrait avoir changé« …
GP
- Pour lire l’intégralité de l’article publié sur le site de l’Andeva, cliquer ici
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