L’Institut de Veille sanitaire (InVS) se lance dans la traque de l’infiniment petit, les nanomatériaux. Sollicitée sur ce sujet par la Direction générale de la Santé (DGS), il propose la mise en place d’un dispositif de surveillance épidémiologique en France. La première étape consistera à identifier toutes les entreprises qui « manipulent » ces matériaux. Pas une mince affaire.
« Il s’agit d’un projet ambitieux », concèdent les représentants de l’InVS, dans un rapport récent. Il nécessite en effet de fédérer et de collaborer avec un grand nombre d’entreprises ». L’objectif étant de mettre en place un « dispositif de surveillance simple mais évolutif ». Ce dernier ciblerait donc en priorité les travailleurs « potentiellement exposés aux nanomatériaux ».
Nanomatériaux ? Les nanotechnologies sont centrées sur les objets à l’échelle moléculaire ou atomique, avec des applications dans les domaines de la physique, de la chimie et de la biologie. Le terme « nanomatériaux » recouvre donc une très grande variété de matériaux qui diffèrent au niveau de leur composition chimique, de leur forme, de leur taille… « Selon qu’ils se présentent sous forme de matériaux massiques, sous forme de suspension liquide ou encore de poudre, les circonstances d’exposition des travailleurs sont différentes », indique l’InVS. Lequel devrait, dans un premier temps, mettre en place une étude de cohorte prospective. Quand ? Pour l’heure, aucune date n’est avancée.
Source : Institut de Veille sanitaire, mars 2011