Journée internationale des victimes de l’amiante, ANDEVA, 12 octobre 2012, Paris

L’Association Nationale des Victimes de l’Amiante (ANDEVA) organisera la Journée internationale des victimes de l’amiante le 12 octobre 2012 au Palais du Luxembourg, à Paris.

Les informations qui suivent sont extraites du site de l’ANDEVA.

1. La « journée » en bref

Le colloque organisé par l’Andeva, intitulé « journée internationale des victimes de l’amiante », se tiendra à Paris, palais du Luxembourg, le vendredi 12 octobre 2012. Ce colloque rassemblera environ 250 participants – scientifiques, décideurs, médecins, acteurs de terrain, militants associatifs, victimes de l’amiante et leurs proches – en provenance d’une vingtaine de pays. La salle du colloque disposera de traductions simultanées (Français / Anglais / Italien / Espagnol) nécessitées par une participation et des interventions très internationales.

Le format prévu est le suivant :
- une demi journée « état de la science » (épidémiologie et recherche médicale) ;
- une demi journée « état du monde » (utilisation de l’amiante, législation, situation des victimes).

La première demi-journée fournira des références sur l’épidémiologie des cancers dus à l’amiante et sur les progrès – modestes mais réels – concernant les thérapies.

La deuxième demi-journée détaillera la situation et spécificité des régions du globe, concernant l’amiante, la prise en compte des dangers et la situation des victimes, à travers les interventions de médecins, inspecteurs du travail, acteurs de terrain, militants associatifs, victimes de divers pays (Europe, Canada, Brésil, Inde, Japon, Corée, Afrique, etc).

2. Le contexte

La connaissance des dangers de l’amiante est très ancienne, on cite souvent en France le rapport de l’inspecteur du travail Auribault (1906) comme la première alerte. Le caractère cancérigène est solidement établi depuis plus de cinquante ans (études de Doll dans les années 50 et Wagner en 1960) et une quantité impressionnante de données épidémiologiques a été depuis accumulée. Cependant la connaissance scientifique a été beaucoup trop lente à être traduite en action de prévention et les régions du globe sont aujourd’hui dans une situation d’inégalité criante. Tous les pays utilisant ou ayant utilisé l’amiante doivent faire face aujourd’hui à une épidémie de cancers ; la situation concernant la prévention de ces cancers et l’indemnisation des victimes est cependant très contrastée.

L’amiante est interdit dans tous les pays de la communauté européenne et dans une trentaine d’autres pays, mais plusieurs pays restent de gros producteurs (Russie, Chine, Brésil, Kazakhstan, Canada) ou de gros consommateurs d’amiante (Chine, Inde, Russie, Brésil, Indonésie, etc). L’industrie minière et de transformation de l’amiante continue dans certain pays à répandre la désinformation sur les dangers, aidée parfois par leur gouvernement (voir l’exemple du Canada).

La majorité des victimes de l’amiante sont contaminées lors de leur travail et, les métiers à risque étant majoritairement masculins, une forte majorité de victimes sont des hommes ; cependant on constate aussi un grand nombre de victimes contaminées par une exposition domestique ou environnementale. L’indemnisation des victimes donne lieu aussi à des situations très contrastées. La France peut être donnée en exemple avec la création du FIVA, l’indemnisation aux Etats-Unis est essentiellement le résultat de multiples procédures judiciaires. Dans de trop nombreux pays les cancers dus à l’amiante sont ignorés par les autorités.

3. Contenu et objectifs

Le choix des intervenants permettra de faire un point sur les connaissances scientifiques concernant l’amiante et de faire un état des lieux de la situation dans différents pays concernant l’utilisation de l’amiante, la prévention des maladies, l’indemnisation des victimes et les actions entreprises et à entreprendre. L’organisation de cette manifestation répond à un double objectif : accroître la diffusion des connaissances scientifiques et développer un mouvement international de santé publique. Cette « journée » internationale s’insère à la suite de plusieurs réunions internationales dont la dernière a été tenue en Italie à Casale Monferrato en Avril 2011 et quelques grands axes ont déjà été dégagés :

- l’appel à une interdiction mondiale de l’amiante ;
- l’urgence d’arrêter le double standard entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement – les premiers exportant l’épidémie de cancers de l’amiante vers les seconds ;
- la nécessité d’une meilleure prise en compte des risques dus à l’amiante en place, notamment dans les métiers du bâtiment et de la maintenance ;
- le souhait de développer une priorité pour la recherche scientifique et médicale sur les maladies causées par l’amiante ;
- le souhait de voir se généraliser les principes d’une indemnisation « rapide et équitable » des victimes, tirant les leçons de l’exemple du fonds d’indemnisation français ;

La tenue de la « journée internationale des victimes de l’amiante » à Paris sera l’occasion de développer la réflexion sur ces thèmes ; l’édition et la publication des « actes » du colloque permettra une contribution à une meilleure connaissance des risques et dommages dus à l’amiante et au développement de meilleures politiques de santé publique pour lutter contre ce fléau au niveau régional, national, européen et mondial.

  • Pour tout savoir sur cette importante manifestation, cliquer ici

 

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