Fatigue, stress, pression, burn-out… Autant de symptômes en augmentation dans le monde du travail. Ce mal-être est aujourd’hui très largement répandu, au point qu’il pourrait peser sur le succès économique d’un pays comme l’Allemagne. Selon une étude récente, 20 % des Allemands souffriraient de troubles psychiques à cause du travail et le nombre de cas de surmenage a augmenté de 80 % en dix ans. Et pourtant : depuis un siècle, les conditions objectives, comme la durée hebdomadaire ou la pénibilité, se sont améliorées. Comment expliquer ce paradoxe ?
Tels sont les termes de la présentation de l’interview que Vincent de Gaulejac, Professeur de Sociologie à l’Université Paris-Diderot, Directeur du Laboratoire du Changement Social, a donnée à la Radio Suisse Romande RSR.ch.
Cette interview est accessible à partir du lien suivant :
Si on se sent mal au travail, vaut mieux arrêter tout de suite !
La réponse donnée est simple mais elle oublie un paramètre essentiel : est-on véritablement libre d’arrêter quand on se sent mal au travail ? Elle oublie surtout de s’interroger sur les raisons du mal-être au travail. Or, c’est bien là le cœur du problème.