Mise en place de la réforme de la Santé au travail : résultats du questionnaire du SNPST

Le SNPST s’est penché sur la mise en place de la réforme dans les Services interentreprises de Santé au travail. Les résultats de l’enquête conduite auprès de ses adhérents font l’objet d’un document de synthèse en ligne sur son site.

Il faudra bien évidemment conduire une enquête plus fine dans les prochains mois pour y voir plus clair, mais, au vu des premières données collectées, le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont insatisfaisantes.

Elles attestent en effet, d’une part, de la grande difficulté de nombreux Services à appliquer certaines dispositions de la loi du 20 juillet 2011, en matière de gouvernance notamment, d’autre part, de la poursuite de la dégradation du suivi médical des salariés : comment ne pas y voir une démédicalisation du système, de plus en plus préjudiciable aux Salariés et aux Employeurs eux-mêmes ?

Une question abordée par le Professeur Michel Debout lors des récentes Rencontres parlementaires, comme le montre le compte rendu que nous en avons fait sur notre site :

« Le chômage commence par le licenciement mais le considère-t-on comme un événement psycho-traumatique ? Manifestement pas, car, si tel était le cas, on mettrait en place des cellules psychologiques. Or, pour le Professeur Debout, le chômage est un véritable événement traumatique, dont la gravité est largement sous-estimée. Il est à l’origine d’une vraie désorganisation de la vie personnelle et familiale, doublée d’une atteinte identitaire forte qui induit une tendance au repli sur soi ainsi que la montée du risque suicidaire.

La question est clairement posée mais on n’a pas voulu, on ne veut pas la voir : ainsi, l’Observatoire du Suicide n’existe toujours pas, deux mois après l’annonce de sa création, en février dernier.

Faisant allusion aux combats menés dans des Entreprises menacées de licenciements massifs, il se réjouit que des gens se battent pour partir la tête haute. « Qui suis-je si je me laisse broyer ? » : cette question est selon lui la preuve de cette atteinte identitaire, non reconnue. Il insiste également sur l’importance de la Solidarité, entre ceux qui travaillent et avec l’extérieur : grâce à elle, la victime du chômage continuera à se battre. Il est d’autant plus important de le souligner que, comme il le relève, « les chômeurs se heurtent à un paradoxe ; ils perdent en effet l’accès à la Médecine au moment où ils en auraient le plus besoin ! »

Il faudrait, selon lui, que les Médecins du travail continuent à les suivre pendant 2 ans après leur départ de l’Entreprise…« 

GP

Pour accéder aux résultats de l’enquête du SNPST, cliquer sur le lien suivant :

 

 

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