Il ne se passe pas une semaine sans que les médias nous informent du suicide de salariés sur leur lieu de travail, particulièrement dans de grandes Entreprises, qu’elles appartiennent au Secteur public ou au Secteur privé.
De fait, les atteintes à la « Santé mentale » en relation avec les risques « psychosociaux » sont de plus en plus fréquentes et touchent une proportion croissante de la population active, toutes catégories de salariés confondues. La prévention de ces risques appartient naturellement au champ de la Santé au travail, et, plus précisément, même s’ils ne sont pas les seuls à devoir intervenir dans ce domaine, aux Professionnels des Services de Santé au travail, à commencer par les Médecins du travail.
De nombreux Rapports ont, ces dernières années, « fait le point » sur la question, mettant en évidence avec une grande précision les atteintes à la Santé mentale et leur traduction en termes de stress, de harcèlement moral, de burn-out, de suicides, etc.
Trop souvent hélas, la dimension « collective » du problème est masquée par la mise en place de moyens de lutte « individuels », solutions « cache misère » dans de nombreux cas, retardant de fait, au nom de la compétitivité des Entreprises, la mise en place de véritables politiques de Prévention.
On en vient à oublier la Vertu principale du Travail, facteur indispensable à la construction et à l’équilibre de l’Etre humain et de la Société, ainsi que les Valeurs dont sont porteurs les Professionnels de la Santé au travail, Médecins du travail en particulier, Valeurs qui doivent être non seulement préservées mais promues.
Si ces constats ne sont pas pris en compte, si l’Etat ne met pas en place un cadre permettant aux Entreprises et aux Salariés d’assumer leurs responsabilités, on risque fort de se trouver rapidement et durablement face à une équation insupportable :
« Approche individuelle + défaut d’Ethique = inéquité + inefficacité ».
Gabriel PAILLEREAU
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