Santé au travail : les prises de position décoiffantes du SNPST

Décidément, ça bouge du côté des Services interentreprises de Santé au travail. Ou, plus exactement, du côté du SNPST, qui est l’une des six Organisations syndicales représentatives du personnel des Services.

Le Docteur Gilles Arnaud signe un papier très critique sur la mise en place des CPOM et le fonctionnement des CMT, et le Docteur Mireille Chevalier signe, elle, un courrier destiné à Madame Marisol Touraine, Ministre de la Santé, qui devrait faire quelque bruit.

Elle estime en effet que, « pour des raisons historiques et politiques, le système de santé au travail français est rattaché à la tutelle du Ministère du Travail. » Elle ajoute que « cette aberration de l’organisation sanitaire de notre pays a des conséquences dramatiques sur l’efficacité et la qualité de la prévention des pathologies professionnelles. » Ce qui la conduit à demander « une réforme urgente de cette organisation obsolète », qui, selon elle, « s’impose ».

Sa conclusion, qui risque de faire tousser pas mal de monde, est que cette réforme « suppose, au préalable, un acte politique fondateur : le rattachement des services de santé au travail au Ministère de la Santé ».

Cette position n’est pas nouvelle mais, formulée alors que la réforme commence tout juste à s’appliquer, elle en irritera plus d’un.

Reste à attendre la réaction de Madame Touraine et… des autres Organisations, patronales et syndicales, impliquées dans le fonctionnement des Services de Santé au travail.

Affaire à suivre donc. Une de plus …

Gabriel Paillereau

Copyright epHYGIE octobre 2012

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  • Pour accéder au courrier de Mireille Chevalier à Marisol Touraine, cliquer ici
  • Pour accéder à l’article de Gilles Arnaud, Les conséquences de la réforme, cliquer ici

 

One Comment

Michel Blaizot

On aurait aimé connaître l’argumentaire détaillé du SNPST pour préconiser un rattachement au Ministère de la Santé. On peut en effet souscrire à cette suggestion mais, peut-être, pour des raisons différentes du SNPST. Le rattachement au Ministère du Travail a en effet gravement favorisé le penchant naturel des partenaires sociaux à faire de la Santé au travail un enjeu de pouvoir et la tendance naturelle du Ministère du Travail à n’être que l’arbitre de cette lutte pour le pouvoir, autrement appelé gouvernance. C’est vrai depuis 1946 et c’est encore plus flagrant à travers la dernière réforme. Cette orientation est la source de bien des incohérences, des rigidités et des échecs du dispositif de Santé au travail français.

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