Santé au travail : Too cool ! Tout coule ?

Si l’on se fie au discours officiel tenu depuis des mois par les « accros » à la réforme de la Santé au travail « mode juillet 2011 » et à la Qualité de Vie au Travail – QVT ! Il faut prononcer QVT ! –, tout irait plutôt bien, les orientations prises, évidemment excellentes, ne méritant à court terme aucune correction. Il faudrait « laisser du temps au temps », c’est-à-dire attendre la fin de l’année 2013 pour faire un premier bilan de l’application de la loi de juillet 2011 et en tirer les conséquences.

Le Rapport d’information de l’Assemblée Nationale, en mars 2012, donnait un avant-goût de la désinformation à venir.

Hier :

L’absence de Michèle Delaunay à la présentation de ce Rapport avait surpris. La non remise en cause de la loi, pourtant annoncée par certains membres influents de l’équipe gouvernementale aujourd’hui au pouvoir, avait paru suspecte. L’adhésion de la CGT et de la CFDT à une réforme qu’elles avaient pourtant combattue et rejetée comme les autres Organisations syndicales avait décontenancé.

Aujourd’hui :

L’apparente satisfaction du Ministre du travail choque jusqu’à ses amis politiques. L’Administration, sur le terrain, assure le « service après-vente » d’une réforme à laquelle seule la méthode Coué permet d’accorder quelques mérites…

La preuve que tout va bien ? C’est bien simple : la Santé au travail ne fait même pas partie des thèmes traités dans la foulée de la Grande Conférence Sociale de juillet 2012.

On est passé à autre chose : la QVT – ça y est ! J’ai réussi ! – occupe désormais le terrain. Totalement. Au point de se demander pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt.

Au diable les grognons, les ronchons, les empêcheurs de tourner et de réformer en rond !

La QVT invite à être Zen ! Pas Zénervé !

Keep cool !

Trop cool, la réforme !

Too cool !

Tout coule ?

Gabriel Paillereau
Copyright epHYGIE avril 2013
Tous droits réservés

 

One Comment

poquet

Soixante mille abeilles viennent d’être installées au sommet du Temple de la République où les attendaient trois ruches, bleue, blanche et rouge.

Chacun connaît l’importance de l’enfumage dans l’exploitation du miel de ces besogneuses…

Est-ce là une certaine forme de reconnaissance ?

Reply

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *